Création en Janvier 22 des Arpenteurs de l'Invisible :
Frankenstein
N'ai-je pas raison de me lamenter de ce que
l'Humanité a fait d'elle-même?
d'après Frankenstein et l'oeuvre de Mary Shelley
Mise en scène de Florian Goetz et Jérémie Sonntag
tout public à partir de 14 ans (à aprtir de la 3 ième)
durée : 1h30
Avec Roxane Kasperski,Jérémie Sonntag et 1 comédien(en cours)/ 6 personnes en tournée
Dimension minimum : 8mx7m/ Montage J-1
Création en Mars 22
à La Ferme de Bel Ebat de Guyancourt
Villeneuve St Georges
Théâtre de Meudon
Les Ulis, La Courée de Collégien, CDN de la réunion, Théâtre de St Maur...
Frankenstein est un Prométhée, un Faust modernisé qui touche au mythe de la création et à la démesure de l’orgueil humain. Le jeune savant Victor Frankenstein est un Prométhée négatif, si aveuglé par son ambition qu’il déchaîne puissances de mort et désastres. Frankenstein est aussi une parabole sur la science, son évolution et ses déviances, qui pose la question de l’hubris et de ses conséquences désastreuses pour l’humanité et son environnement.
Mais pour nous Frankenstein dépasse ces interprétations traditionnelles. Nous souhaitons rendre à l’œuvre sa dimension politique qui ouvre une réflexion sur les effacés, les sans voix, ainsi que sur la violence engendrée par la relégation et l’effacement.
Mary Shelley fait parler le monstre, qui d’une part met en échec son créateur en lui donnant à regarder en face son abandon et son absence d’éducation, et d’autre part dénonce la violence institutionnelle qui l’a précipité dans la haine et la violence. Cette plaidoirie est pour nous une défense clandestine de ceux qui n'ont pas droit à la parole.
Frankenstein ou le Prométhée moderne fait écho à nos temps troublés par la convergence des crises de la fin de l’anthropocène. Qui est donc véritablement le monstre, le créateur ou sa créature ? La haine de la créature n’est-elle pas engendrée par la violence instituée par son créateur ? Victor Frankenstein n’est-il pas lui-même le produit monstrueux d’un système de domination dans lequel les pères ont le droit de reléguer leurs progénitures ? La violence institutionnelle du système capitaliste patriarcal ne créetelle pas ses propres monstres ? Qui est véritablement le monstre aujourd’hui ? Le capitalisme financiarisé empreint d’hubris lorsqu’il se met à penser le trans ou le posthumanisme ? Ou les laissés pour compte qui par leurs révoltes tentent de faire entendre leur nom ?
Jérémie Sonntag et Florian Goetz
COPRODUCTION Le CDNOI - CDN de l'Océan Indien, la Ferme de Bel-Ébat – Guyancourt, le Sud-Est Théâtre - Villeneuve SaintGeorges, Le Théâtre de Saint-Maur, Le Théâtre de Meudon, la Courée - Collégien, Le Centre Culturel Boris Vian des Ulis (en cours)
AIDES À LA RÉSIDENCE La Ferme du Buisson - Scène Nationale (en cours)
PARTENAIRES l'Espace B. Vian - Les Ulis, le Centre d'Art et de Culture - Meudon, le Théâtre Montansier – Versailles (en cours)